Les Chamborant Célèbres

Le 2ème Régiment de Hussards avec ses plus de deux siècles et demi d’existence a vécu la plupart des grandes périodes historiques de la France. Il a, au cours de cette même existence, vu passer dans ses rangs un certain nombre d’hommes qui s’y sont illustré ou ont laissé une marque par ailleurs.

Cette liste ne se veut pas exhaustive et ne cherche pas à vanter les mérites de l’un ou l’autre, simplement à faire état de leur appartenance à un moment ou un autre à notre grande famille. L’ordre retenu pour les présenter est comme dans bien des films  » par ordre d’apparition à l’écran « . Leur inscription sur cette liste est néanmoins sujette à documentation et ne se fera pas pour autant par ordre d’ancienneté

Sous-Lieutenant Jean Paul Égide Martini

En 1771, le régiment est en garnison à Sarreguemines.

Sous-Lieutenant Jean Paul Égide Martini

A cette époque, un « officier à la suite sans appointement » fut inscrit sur les registres du régiment entre 1768 et 1772 : le sous-lieutenant Jean Paul Egide Martini, de son vrai nom Johann Paul Aegidius Schwarzenkorf (1741-1816). Il quitta le régiment pour devenir « surintendant de la musique du roi » et se rendit surtout célèbre en écrivant la musique de la chanson « Plaisir d’’Amour », sur des paroles de Florian.

Source Wikipédia

Jean Paul Égide Martini, né le 31 août 1741 à Freystadt, ville du Haut-Palatinat bavarois, et mort le 14 février 1816 à Paris, est un musicien d’origine allemande, français d’adoption. De son vrai nom Johann Paul Ägidius Martin ou Johann Paul Ägidius Schwarzendorf, il est aussi connu sous le pseudonyme de Martini il Tedesco. Bien qu’il ait écrit de nombreuses compositions, sa musique la plus populaire est celle de la chanson Plaisir d’amour.

Biographie

 

Partition de « Plaisir d’Amour »

Son père était un maître d’école et organiste du nom d’Andreas Martin. Sa mère Barbara mourut alors qu’il n’avait que six ans. Il fit ses études au séminaire des jésuites de Neuburg an der Donau, où il exerça comme organiste dès l’âge de seize ans. Puis il alla étudier la philosophie à Fribourg-en-Brisgau, mais abandonna bientôt ces études pour se consacrer à la musique qui l’intéressait beaucoup plus.

En 1760, il alla s’installer à Nancy, capitale de la Lorraine, où il se fit appeler Martini il Tedesco, c’est-à-dire, en italien, Martin l’Allemand. Il y épousa en 1764 Marguerite Camelot, issue d’une famille d’organistes. Sa carrière prit un tour décisif après qu’il se fut installé à Paris, où il composa surtout des opéras et des marches militaires. En 1788, il fut nommé surintendant de la musique du roi et responsable de la musique religieuse. Il dirigeait en même temps les plus grandes scènes parisiennes. Il perdit ses fonctions à la Révolution et alla se réfugier à Lyon. En 1796, il retrouva un poste au Conservatoire de musique, mais les opéras composés à cette époque connurent peu de succès et il fut à nouveau démis en 1802. Il se consacra alors à la musique religieuse. À la Restauration, alors qu’il était déjà âgé de plus de 70 ans, nouveau retournement de situation avec les Bourbons, Louis XVIII le réintégra comme surintendant de la musique du Roi. C’est dans cette fonction qu’il composa un Requiem à la mémoire de Louis XVI, qui fut joué à Saint-Denis trois semaines avant son propre décès. Martini fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise, sous un tombeau somptueux.

La mélodie de cette chanson, encore interprétée aujoud’hui par des chanteurs de variété, a servi de base pour la mélodie d’un célèbre morceau du King du rock’n’roll, Elvis Presley, dans sa chanson « I can’t help falling in love with you« .

Sous-Lieutenant Albert Rocca

Portrait du Sous-Lieutenant Rocca dans la chambre de Madame de Staël – Château de Coppet – Suisse

De 1808 à 1810, le sous-lieutenant de Rocca (1788-1818), appartenant à une grande famille patricienne de Genève participe à tous les combats du 2ème Hussards qui lui serviront de matériaux pour son livre « Mémoire de la guerre des français en Espagne » publié en 1814.

Il deviendra le mari de Mme de Staël, fille de financier Necker, en 1816. Le portait du sous-lieutenant de Rocca avec son cheval Sultan se trouve dans la chambre de Mme de Staël au château de Coppet (Suisse).

Source Wikipédia

Albert Jean Michel Rocca, dit John dans sa famille, né le 27 janvier 1788 à Genève, mort poitrinaire le 31 janvier 1818 à Hyères, est un lieutenant français durant les guerres napoléoniennes et le second époux de Germaine de Staël.

Biographie

Fils cadet de Jean-François Rocca, avocat et conseiller de la République de Genève, et de Jeanne-Judith Bardin, il voit le jour dans une famille noble de la République de Genève d’origine piémontaise. Citoyen français après l’annexion de Genève, le 15 avril 1798, il étudie à l’École polytechnique, à Paris, avant d’entrer dans l’armée française; il sert comme officier dans le 2ème Régiment de Hussards en Prusse puis pendant la guerre d’Espagne. Grièvement blessé le 1er mai 1810 lors d’une embuscade près de Ronda, il perd l’usage d’une de ses jambes et doit renoncer à la carrière militaire. De retour à Genève, il rencontre au printemps 1811 Germaine de Staël, qui, exilée de Paris par Napoléon, réside dans son château de Coppet. Après avoir échangé avec lui une promesse de mariage en mai 1811, Madame de Staël met secrètement au monde, le 7 avril 1812, un fils baptisé Louis-Alphonse Rocca (chétif, le garçon sera élevé par sa soeœur aînée Albertine, avant de mourir à l’âge de 26 ans en 1838).

Madame de Staël par Gérard – Musée de Versailles

Le 23 mai 1812, Madame de Staël se lance dans un tour européen qui la mène à Vienne, Moscou, Saint-Pétersbourg, Stockholm et Londres, où elle fait paraître « De l’Allemagne ». Après leur mariage secret au château de Coppet le 10 octobre 1816, ils s’installent ensemble à Paris pendant la Seconde Restauration. Germaine de Staël est victime, le 5 janvier 1817, d’une attaque qui la laisse paralysée, et décède le 14 juillet 1817, suivie peu après par son époux, qui meurt de la tuberculose à Hyères, dans le Var, le 31 janvier 1818.

Il a laissé deux descriptions d’événements militaires auxquels il a participé : « Mémoires sur la guerre des Français en Espagne » et « La campagne de Walcheren et d’Anvers » (qui décrit l’échec d’un débarquement britannique en Belgique). Son portrait, en Hussard de Chamborant, avec son cheval Sultan, une peinture à l’huile de Pierre-Louis Bouvier, décore toujours la chambre de Madame de Staël à Coppet.

Il était chevalier de la Légion d’honneur.

Publications

  • « Mémoires sur la guerre des Français en Espagne », Paris, Gide fils, H. Nicolle, 1814, 384 p.
  • « Campagne de Walcheren et d’Anvers », en 1809, Paris, Gide fils, 1815, 34 p.
    « Mémoires sur la guerre des Français en Espagne » (avec « La campagne de Walcheren et d’Anvers en 1809 », et un « Appendice contenant la traduction du récit officiel de la bataille de Médellin »), Paris, Gide fils, 1817, 368 p.
  • Comtesse Jean de Pange. Un manuscrit inédit de Jean Rocca, second mari de Mme de Staël. Étude avec citation de fragments du roman inédit « Le Mal du pays », Paris, H. Champion, 1930, 13 p.

Lieutenant Hubert Lyautey

Sources et photos : site « chemins de mémoire » , historique du 2ème Hussards G-A Massoni. Photos salle d’Honneur du 2ème Hussards

Le Lieutenant Lyautey en Algérie au 2ème Hussards – 1882

Le 2ème Régiment de Hussards retourna en Algérie d’octobre 1880 à septembre 1887 aux ordres du colonel Roustain (de 1882 à 1887). Il tint garnison à Orléanville, fut équipé de chevaux arabes, avant d’opérer dans le sud Oranais : le lieutenant Louis Hubert Lyautey, après la suppression de l’Ecole d’État-major rejoignit le 2ème Hussards en août 1880 ; le régiment alors à Sézanne, embarque deux mois plus tard pour l’Algérie. Il effectua un séjour de deux ans au sein du Régiment dont les 1er et 2ème escadrons furent employés en 1881 dans le sud Oranais pendant près de 8 mois, poursuivant les dissidents jusqu’au Djebel Amour : le 3ème escadron escadronna dans la province d’Alger.

Le Maréchal Lyautey

Le Général Lyautey fut marqué d’emblée par ce 1er de ses nombreux séjours en Afrique, il gardait un attachement particulier pour le 2 et, en avril 1910, un lieutenant qui avait monté la veille dans un concours hippique vint trouver son chef de corps, le colonel Carles de Carbonnière, commandant le 2ème de Hussards, alors en garnison à Senlis. Il dit à son chef qu’il avait été abordé, sur le paddock du Grand Palais, par un monsieur de haute taille qui l’avait interpellé : « Petit, tu diras à ton colonel que si j’avais l’honneur de commander les « Chamborant », je ferais ajouter au calot bleu-ciel de mes hussards, un liséré brun-marron. C’est avec cela que l’on gagne des batailles. J’ai été, comme toi, Lieutenant au 2ème Houzards : Je suis le Général Lyautey ! .

Le colonel de Carbonnière suivi ce conseil et fit adopter des bonnets de police brun à soufflet bleu ciel : le 31 juillet 1914, le 2ème Hussards entra en campagne avec les couleurs qu’il avait illustrées depuis près de cent cinquante ans : un exemplaire de ce bonnet de tradition est exposé dans les vitrines de la salle d’honneur régimentaire.

NB : Plus de détails sur ce Chamborant sur le remarquable site de la fondation Maréchal Lyautey

Bonnet de police brun liseré et soufflet bleu ciel

Bonnet de police bleu ciel revers brun marron

Le Médecin major de 2ème Classe Ernest Duchesne

Source Wikipédia : »Santards et traditions« 

Le Médecin Major de 2ème Classe Ernest Duchesne

Ernest Duchesne (Paris, 30 mai 1874 – Amélie-les-Bains-Palalda, 12 avril 1912) était un médecin français qui découvrit que certaines moisissures pouvaient tuer des bactéries. Il fit cette découverte, qui resta inappliquée, trente-deux ans avant celle d’Alexander Fleming qui montra les propriétés antibiotiques de la pénicilline, une substance dérivée de ces moisissures.

La thèse de l’élève officier médecin Ernest Duchesne

Duchesne fait ses études à l’Ecole du Service de Santé Militaire de Lyon, en 1894. Sa thèse, “Contribution à l’étude de la concurrence vitale chez les micro-organismes : antagonisme entre les moisissures et les microbes”, qu’il défend en 1897 pour obtenir son doctorat, est la première étude considérant les possibilités thérapeutiques des moisissures résultant de leur activité antimicrobienne. En particulier, Duchesne étudie l’interaction entre Escherichia coli et Penicillium glaucum, prouvant que ce dernier peut éliminer complètement la première dans une culture contenant ces deux seuls organismes.

Timbre à l’effigie d’Ernest Duchesne

Il prouve également qu’un animal inoculé avec une dose mortelle de bacilles de la typhoïde est exempt de maladie s’il a été préalablement inoculé avec le Penicillium glaucum. Il demande que des recherches plus approfondies soient effectuées, mais malheureusement l’armée, après lui avoir délivré son diplôme, ne fait aucune autre recherche dans ce domaine prometteur. Duchesne ne remettra plus les pieds dans un laboratoire.

Duchesne fait son internat au Val de Grâce avant d’être nommé aide major de 2ème classe au 2ème Régiment de Hussards de Senlis.

En 1901, il épouse Rosa Lassalas résidente à Cannes qui décède, malheureusement, deux ans plus tard de la tuberculose. En 1904, Duchesne contracte une maladie pulmonaire inconnue. Trois ans plus tard, l’armée le décharge de son service et l’envoie dans un centre de soin à Amélie-les-Bains où il finit sa vie. Duchesne meurt à l’âge 37 ans le 12 avril 1912 et est enterré dans le Cimetière du Grand Jas à Cannes, à côté de son épouse.

Le fanion de la promotion de Santé Lyon Ernest Duchesne

C’est en 1946 que Ramon et Richou publient un papier dans la revue « le Progrès Médical » où ils rappellent l’antériorité des travaux de Duchesne. En 1949, l’Académie de Médecine le reconnaît comme le précurseur de la thérapie au moyen des antibiotiques, l’une des plus grandes découvertes du XX siècle. Son nom a été donné à la promotion 1983 de l’École du service de santé des armées de Lyon-Bron.

Le Brigadier Charles Nungesser

Le Lieutenant Charles Nungesser

Charles Nungesser était rentré en France en mai 1914 après une vie aventureuse en Amérique du Sud où il était parti rejoindre un de ses oncles dans l’espoir de trouver une situation : il fut alors été incorporé au 2ème régiment de Hussards et prit part aux combats d’août 1914.

Le 1er septembre 1914, le hussard conducteur automobile Charles Nungesser accompagne le lieutenant Ninnin (1er escadron) qui a reçu mission d’aller sonder le massif de Saint Gobain vers Anizy-le-Château et Coucy-le-Château. Sur la route de Coucy à Soissons, le lieutenant Nissin est blessé : une voiture est réquisitionnée et Nungesser prend le volant. En tentant une nouvelle reconnaissance sur la route d’Anizy-le-Château, ils sont pris à parti par le feu de l’ennemi et sont sauvés par la parfaite maîtrise de la conduite automobile de Nungesser : il est vrai qu’il avait participé à des courses automobile en Argentine. Le hussard Nungesser veille avant tout chose à mettre son officier à l’abri et le confie à un détachement d’infanterie qui place le lieutenant Nissin sur un cheval, retraite en sécurité et parvient à rejoindre le 1er Tirailleurs, arrière-garde du 13ème Corps.

Une nouvelle mission est alors confiée à Nungesser d’aller à tout prix à Laon, chercher des renforts. Accompagné de deux fantassins, le véhicule est pris à parti par l’ennemi et immédiatement immobilisé dans la forêt de Saint Gobain. Nungesser et ses deux compagnons sont obligés de l’abandonner et se cachent dans la forêt pour éviter la capture. Nungesser voit alors arriver une automobile de marque Mors d’un état major allemand montée par un colonel de la Garde, un capitaine de cuirassier et deux lieutenants. Il prend l’initiative d’attaquer le véhicule pour le capturer et ainsi rejoindre les lignes françaises. Nungesser et ses camarades ouvrent le feu, tuent tous les occupants du véhicule, capturent l’engin, jètent rapidement sur leurs épaules des manteaux des victimes et rentrent dans les lignes françaises à grande vitesse en emportant les papiers qu’elle contient. Arrivant en trombe à l’état-major avec son véhicule de prise, après un temps d’interrogation et de suspicion sur ce hussard vêtu d’un uniforme d’officier allemand et conduisant un véhicule ennemi, les doutes sont rapidement levés devant l’importance des papiers capturés.

Médaille Militaire

Le général lui dit :

 » Tu es hussard ; tu as pris une Mors, tu seras le hussard de la Mors « 

Le hussard Nungesser fut immédiatement nommé brigadier et décoré de la médaille militaire avec la citation suivante :

 » Le 3 septembre [1914], son officier ayant été blessé au cours d’une reconnaissance, le mit d’abord à l’abri ; puis, avec l’aide de quelques fantassins, après avoir mis les officiers qui l’occupaient hors de combat, s’empara d’une auto et rapporta les papiers qu’elle contenait en traversant une région battu par les feux de l’ennemi.« 

Vareuse et képi de Nungesser – Musée de l’Air et de l’Espace

Passé à sa demande dans l’aviation, d’abord dans l’escadrille VB 106 où il participa à 53 missions de bombardement sur avion Voisin. Après une 1ère victoire aérienne le 30 juillet 1915, il passa dans une escadrille de chasse et il devint le 3ème As de l’aviation française avec 43 victoires officielles, après Fonck (75 victoires) et Guynemer (53 victoires). Devenu officier, il portera jusqu’à la fin de la guerre le képi du 2ème Hussards (actuellement conservé avec sa vareuse au Musée de l’air et de l’espace du Bourget). Les armes qu’il portait sur ses avions de combat comme sur l’oiseau blanc avec lequel il disparut avec Coli en tentant de traverser l’Atlantique faisaient référence à son passé de « Hussard de la Mors« .

Nungesser et son Spad

Comme lui de nombreux officiers et sous-officiers de hussards, après l’exaltation du début de la campagne demandèrent à passer dans l’aviation, d’abord comme observateur, puis comme pilote. Le lieutenant Emile Gouin du 2ème Hussards participe dès les premiers jours à la guerre comme pilote d’un avion Blériot de l’Escadrille Provisoire de Cavalerie n° 4 (BLC4) de Stenay, rattachée à la 4ème Division de Cavalerie : il obtient 2 citations à l’ordre de la Division de Cavalerie les 5 et 11 août 1914. Le maréchal des logis comte Jacques Decazes de Glucksbierg, frère du 4ème duc de Decazes, devient pilote d’avion Caudron avant de tomber en combat aérien le 15 mars 1916, près de Beaumont en Beine (Aisne). Comme lui le lieutenant de Rolland passe dans l’aviation en 1915 : son avion est abattu au cours d’un raid sur Metz. Prisonnier, il tenta 3 fois de s’évader et ne rentra en France qu’après l’Armistice.

Spad de Charles Nungesser

  • Plus d’informations sur Nungesser :
    Une page spécifique du site sur Nungesser relatant en particulier sa carrière d’acteur et sa disparition lors de la tentative de traversée de l’Atlantique, avec les recherches récentes de l’épave de « l’oiseau blanc »…
  • La page qui lui est consacré, avec de très nombreuses et belles photos sur le site du Musée de l’Air et de l’Espace.

Le Général Henri Navarre (1898-1983)

Sources : site privé La bataille de Dien Bien Phu et Journal de marche et opérations du 2ème Hussards – Travaux CES Gérard-Antoine Massoni

Le général Henri NAVARRE (1898-1983), ancien commandant en chef des forces françaises d’Indochine en 1954, a commencé sa carrière militaire au 2ème/sup> Hussards.

Le Général Navarre, commandant en chef en Indochine En couverture de Time Magazine
Né en 1898, il est le fils d’un professeur de littérature grecque à la faculté de Toulouse.

En juin 1916, il entre à l’école Spéciale Militaire, promotion « Promotion des Drapeaux et de l’Amitié américaine ».

Le 15 août 1917, il est affecté en Champagne, à la 4ème Division de Cavalerie, 2ème Régiment de Hussards. Aspirant, il est affecté au 4ème escadron (dans le peloton du sous-lieutenant Marqueze). Le 1er novembre 1917 il est affecté comme chef de peloton au 2ème Escadron. Croix de guerre avec citation à l’ordre de la 4ème Brigade Légère, le 5 octobre 1918, pour son action au sein du détachement du 2ème Hussards du 28 septembre au 4 octobre 1918 sur l’axe Ypres-Menin (Belgique), à l’avant-garde de la 4ème B.L. Le 11 novembre 1918, il est stationné aux environs de Mayence.

Détaché à l’ESM dès le 21 février 1919, pour suivre les cours de la promotion 1916-1917, il est rayé définitivement des cadres du 2ème Escadron du 2ème Hussards le 11 mars 1919 et il est affecté en octobre 1919, pour un an, à l’École d’application de la Cavalerie à Saumur.

Entre 1920 et 1936, il sera affecté dans divers régiments de cavalerie : début 1920, au 10ème Dragons à Montauban, puis à la mi-décembre, au 11ème régiment de Spahis à Alep. Ce sera ensuite le 3ème puis le 5ème Spahis à Trèves, et le 14ème Régiment de Chasseurs à Cheval de Wiesbaden.

En 1927, il suit les cours de l’École d’application de la Cavalerie, et sera en garnison à Saint-Germain-en-Laye. De 1928 à 1930, il suit les cours de l’école Supérieure de Guerre. Il choisira d’être affecté à Rabat au Maroc, et en 1931, il est affecté à l’EMA de Marrakech où commande le Général Catroux. Il y prend la direction du 4ème Bureau, pour reprendre, au départ du Lieutenant colonel Duché, celui du 3ème Bureau auquel était rattaché le 2ème Bureau. En 1934, il quitte le Maroc pour rejoindre le 11ème Régiment de Cuirassiers à Paris.

Juin 1936 à août 1940, Il est affecté au Service de Renseignement, Section allemande (en 1923, il avait obtenu le diplôme d’interprète de langue allemande) comme adjoint du commandant Perruche. Il le remplacera quelques mois plus tard à la tête de cette Section, et cela jusqu’en 1940. Fin août 1940, il part à Alger pour un temps de commandement au 5ème Chasseurs d’Afrique. NDW: Celui là même que le Colonel Desazard de Montgaillard commanda, qui a de fait le lion des Flandres sur son insigne et qui fut constitué de nombreux Chamborant

De 1940 à 1942, il sera le chef du 2ème Bureau du Général Weygand, puis du Général Juin.

En novembre 1942, succédant au commandant Paillole, il aura la charge de mettre en place, dès mars 1943, le Service de Sécurité Militaire Précurseur, et d’assurer la liaison avec l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Il termine la campagne d’’Allemagne, en 1945, comme commandant d’’un groupement Blindé.

De 1945 à 1953, il occupera des postes de plus en plus importants, pour devenir en octobre 1952, chef d’état major du Général Juin, au commandement du théâtre d’Opérations Centre Europe à Fontainebleau. NDW : Commandemment de l’OTAN – AFCENT

Le général Navarre en inspection avec le général de Cogny à Laï Chau (Photo forum du site La Bataille de Dien Bien Phu)

En Mai 1953, général de Corps d’Armée, il est nommé Commandant en chef en Indochine; il sera remplacé à ce poste, en juin 1954, par le Général Ely

Le 12 octobre 1956, il demande au Ministre de la Défense Nationale à quitter l’Armée.

Le Maréchal des Logis Jacques Dufilho (1914 – 2005)

Dans son livre de souvenirs Les Sirènes du bateau-loup, Jacques Dufilho évoque volontiers ses souvenirs du 2ème Régiment de Hussards, le régiment dans lequel il s’était engagé avant guerre. Pendant la guerre, c’est dans l’un des Groupes de Reconnaissance dérivé du Régiment qu’il a vaillamment servi.

Extrait des Sirènes du bateau-loup : Chez Fayard p. 39

Les Sirènes du Bateau-Loup, Jacques Dufilho

 » Au bout d’un an et demi, le charme discret de la prothèse dentaire n’ayant plus aucun effet sur moi [ndlr : il était apprenti prothésiste après un échec au BEPS malgré un brillant 15,5 sur 20 en français], je décidai de m’engager au 2ème hussard (sic) de Tarbes pour dix huit mois.
A cette époque, les escadrons à cheval existaient encore. Pour quatre escadrons à cheval, il n’y avait qu’un seul escadron hors rang motorisé.
N’étant pas spécialement attaché à la tradition militaire, j’acquis bientôt auprès de certains sous-officiers une réputation de redoutable anarchiste. J’étais absolument indépendant.
D’autres me considéraient comme un séminariste. Je n’employais pas leur language ordurier, mais il m’arrivait parfois de les déconcerter. Pour cela, il me suffisait d’entonner une des chansons de carabins que m’avait apprises mon frère.
Si la plupart de mes camarades étaient antimilitaristes, les sous-officiers étaient quant à eux soucieux du règlement et faisaient preuve d’une exigence implacable. En tant que brigadier de chambrée, j’avais écopé d’une punition car on avait trouvé sous les matelas des treillis bourgerons qu’on avait placé là pour les sécher et faire des plis aux pantalons. La punition ne fut toutefois pas notée sur mon livret militaire.
Mes rapports avec les officiers étaient d’une autre nature. Certains me comprenaient, d’autres restaient indifférents. La plupart étaient issus de la noblesse. Je suivis ainsi des cours de chiffrement avec un lieutenant nommé Froidefonds-Desfarges qui devint colonel par la suite.
Un jour que toute ma chambrée était partie, je me trouvais à plat ventre sur l’herbe du casernement, occupé à en arracher quelques brins. Le bruit du pas d’un cheval me tira de ma rêverie. L’animal s’arrêta près de moi. Son cavalier, le colonel Eugène Bridoux, me demanda ce que j’étais en train de faire.
Mon colonel, je suis dans la boue et ramasse l’herbe. Je trouve ça passionnant. On découvre les moeurs et occupations des insectes. On se familiarise avec les travaux des vers de terre. Tous un univers se révèle à l’observateur qui sait rester discret et respectueux.
A la suite de cette rencontre, probablement intéressé par mes propos, le colonel, qui connaissait mes dons pour le dessin, me désigna pour agrandir un plan en relief fait à l’occasion de manoeuvres dans le Gers.
Plus tard, Bridoux – lui-même fils d’un général tombé au front en 1914 – devint général de brigade, puis directeur de l’Ecole de cavalerie de Saumur. Après avoir fait la guerre à la tête de la 41ème division d’infanterie, il fut capturé par les Allemands en juin 1940 et ne retrouva la liberté qu’en mars 1941. Ayant occupé successivement les fonctions de secrétaire d’Etat à la Guerre et de sous-secrétaire d’Etat à la Défense nationale dans le gouvernement de Pétain, il dut fuir la France en 1944 pour se réfugier en Espagne où il mourut le 6 juin 1955.
De mon service militaire, qui ne fut ni drôle ni brillant, je suis sorti brigadier. Seul mon caractère indépendant m’avait privé du grade de brigadier-chef, mais je fus tout de même nommé sous-officier quelques jours après avoir été libéré. »

Insigne du 29ème GRDI

Le Maréchal des Logis Jacques Dufilho en secteur avec le 29ème GRDI 1940 – Photo © famille Dufilho

Jacques Dufilho, (numéro matricule 34-331-01085) nommé brigadier le 14 octobre 1935 et retourné à la vie civile le 22 juillet 1936, Jacques Dufilho est effectivement nommé au grade de maréchal des logis dans la réserve le 15 septembre 1936. Mobilisé le 1er septembre 1939 pour être affecté au dépôt de cavalerie 18, il reprend du service à la déclaration de guerre au sein du 29ème Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie (29ème GRDI), dérivé du 2ème Hussards, commandé par le chef d’escadrons de Rolland et unité de reconnaissance de la 35ème Division d’Infanterie.
Il obtient son brevet de chef de peloton en décembre 1939 et participe à la campagne de 1940 au sein de l’escadron moto sous les ordres du capitaine de Lestrange. Sa conduite au feu lui vaut une citation à l’ordre du régiment le 20 juin 1940. Il est nommé au grade de maréchal des logis chef à compter du même jour.

Fait prisonnier avec son unité le 24 juin 1940 à Nancy et interné au camp de prisonniers de Pont Saint Vincent, puis de Metz et enfin de Sainte Menehould, il est libéré le 29 août 1940 avec les cheminots en présentant un faux permis de conduire des locomotives. Il est démobilisé le 2 septembre 1940.

Le MDL J Dufilho et le Capitaine de Lestrange – Photo © famille Dufilho

Le MDL Dufilho en 1ère ligne secteur allemand – Photo © famille Dufilho

Le MDL J Dufilho aux avant-postes – Photo © famille Dufilho

Après la guerre, sa carrière d’acteur dû beaucoup à sa période tarbaise au 2ème Hussards, en effet, c’est un officier du régiment, devenu metteur en scène et producteur, Jean Devaivre (paragraphe ci-après) qui lui fit tourner son premier film « La ferme des sept péchés » en 1948

Monsieur Jacques Dufilho reçoit la Croix et signe le livre d’or de son Régiment

Jacques DUFILHO était resté très fidèle au souvenir de son régiment et du 29èmeGRDI, c’est ainsi qu’en 1994, après avoir évoqué dans une réunion parisienne cette période, sa citation et le fait qu’il ne portait pas la Légion d’Honneur qui lui avait été décernée mais qu’il ne s’était jamais fait remettre avec le Général Guignon, Gouverneur Militaire de Paris, il apprit que le 2ème Hussards était en garnison près de Paris et que ce dernier lui proposa de profiter d’une occasion pour la lui remettre. Après une première occasion qui dut être annulée, lors de la passation de commandement de Stockem en juin 1994, il se vit remettre sa croix le 16 janvier 1995 par le Gouverneur dans la Salle d’Honneur du Régiment. Il signa alors le livre d’or d’une dédicace particulièrement affectueuse à l’égard de son ancien régiment.

Se souvenant de cet épisode et de l’appartenance de Monsieur Jacques Dufilho au 2ème Hussards, le Colonel Renard, chef de corps fit observer une minute de silence pour cet ancien hussard de Chamborant un matin d’août 2005 et baptisa l’amphithéâtre (quel autre bâtiment se prêtait mieux à ce devoir de mémoire compte tenu de la carrière de cet homme) à l’occasion de la journée de l’Amicale qui suivit au printemps 2006. La famille de Monsieur Dufilho et son épouse ne purent malheureusement pas être présents mais les échanges de correspondances et les photos de l’époque qui leur sont dues sont un signe supplémentaire de l’attachement réciproque que Monsieur Jacques Dufilho portait à son régiment.

La dédicace est la suivante (sauf erreur du fait des difficultés à lire sur la photo, une vérification sera faite au Régiment) :

Page du Livre d’or du 2e Hussards dédicacée par Monsieur Jacques Dufilho à l’occasion

Monsieur Jacques Dufilho signe le livre d’or de son Régiment

Quel honneur pour moi d’être reçu parmi ceux que je connais depuis 60 ans
Vraiment (?) je ne pouvais pas espérer une telle cérémonie

Merci humblement Mon Général, Mon Colonel, Messieurs les officiers

J’espère être toujours digne de Vous et de votre devise Noblesse oblige Chamborant Autant !

Que Dieu vous garde !

Jacques Dufilho

Le Hussard Jean de Vaivre – alias Jean Devaivre (1912-2004)

Le Hussard Jean de Vaivre en 1933 Photo © A-M de Vaivre

Sources Wikipédia, cineartistes.com et bien sûr « Action ! » ses mémoires. Ainsi qu’un remerciement particulier à Anne-Marie de Vaivre (sa fille) pour toutes les photos ©

Jean, Justin, Michel de Vaivre est né le 18 décembre 1912 à Boulogne-Billancourt (Seine). Dans les années 1930, il étudie aux Beaux-arts et aux Arts et métiers, notamment l’architecture.

Après une préparation militaire en 1931 – 1932 (au sein de la section Association Polytechnique) dont il sort dans les tous premiers (6ème sur quelques 800 candidats), il fait son service au 2ème Régiment de Hussards à Tarbes du 15 octobre 1933 au 25 octobre 1934 et y fait notamment la connaissance de Jacques Dufilho.

En 1934, son service national effectué, il entre à 21 ans comme stagiaire décorateur à la Compagnie Française de Cinématographie, grâce à ses dessins d’architecture et à son père, compagnon de guerre de Charles-Antoine de Rouvre. Celui-ci lui confie de remonter Boudu sauvé des eaux, de Renoir que les exploitants jugent trop lents, un premier succès. Il devient assistant metteur en scène, de Pierre Billon, de Léo Joannon. Après plusieurs succès de remontage de films, il peut enfin se consacrer au décors pour lequel il devient l’assistant de Bazin, Druart et Laurent, il peut enfin donner libre cours à son imagination.

Après une doublure impromptue pour sauter d’un train lors du tournage du film « Deuxième bureau » il est pris d’affection par l’associé d’Antoine de Rouvre, Jacques Schwob d’Héricourt, lequel, officier d’artillerie avait aussi connu et admiré son père dans les tranchées. Il fait avec lui son premier apprentissage de la vie des plateaux qui le mènera par la suite à la mise en scène.

 

Jean de Vaivre au Maquis de Saône et Loire Photo © A-M de Vaivre

Il poursuit parallèlement sa vie de sportif et de militaire en effectuant tout d’abord de 1934-1939 des périodes de réserve au 29ème Régiment de Dragons à Provins (Cours Elève Sous-Officier de Réserve – ESOR) cours à la suite duquel il est nommé Maréchal des logis puis Aspirant et en fin Sous-Lieutenant NDW : Etrange clin d’oeil que celui de ce Chamborant qui fut probablement l’un des premiers, si ce n’est le premier, à rejoindre Sourdun et St Brice, lieux qu’il évoque dans une lettre au chef de corps lors de la sortie de ses mémoires.

Il est également d’octobre 1934 à juillet 1939 l’adjoint du chef de centre, comme moniteur d’équitation et de culture physique, à l’Association Polytechnique de préparation militaire, au Fort de Montrouge.

En 1939, mobilisé au 11ème Régiment de Chasseurs, à Vesoul, il y est notamment instructeur mais sert finalement à compter du 6 juin 1940 au sein du 129ème Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie au sein duquel il est cité à l’ordre de la division (Croix de guerre avec étoile d’argent) en ces termes : « Jeune officier plein d’allant a pu, le 22 juin 1940, grâce à des dispositions judicieuses, mettre hors d’état de marche deux voitures légères de reconnaissance allemandes et disperser le personnel de la reconnaissance qui a abandonné un mort sur le terrain et son matériel » Le Général Dunoyer, Commandant la 239ème D.L.I

Démobilisé, il choisit d’entrer à la Continental, société de production française à capitaux allemands à l’origine de beaucoup de films de qualité. Comme 1er assistant metteur en scène, il assiste Maurice Tourneur, dont il finit « La Main du Diable » avec Pierre Fresnay (1942). Parallèlement et avec son ami le scénariste Jean-Paul Le Chanois, il entre dans la Résistance, avant de devenir « terroriste à temps complet » dans le maquis de Saône-et-Loire, près de la propriété familiale de Curbigny où il avait mis à l’abri son épouse et son fils.

Au titre de la campagne 1939-1945, Jean de Vaivre est fait chevalier de la Légion d’Honneur et est décoré, outre de sa croix de guerre 1939-1945 avec étoile d’argent, de la croix du combattant, de la croix du combattant volontaire, de la croix du combattant de la Résistance, de la médaille commémorative 1939-1945 (agrafe « combattant volontaire« ), de la médaille des services militaires volontaires et a reçu un témoignage de satisfaction du ministre de la guerre.

Entre 1945 et la fin des années 1960, Jean-Devaivre réalisera 15 longs métrages, dont :

Jean Devaivre Metteur en scène en 1948 Photo © A-M de Vaivre

  • Le Roi des Resquilleurs (1945),
  • La Dame d’Onze heures, (1947),
  • La Ferme des sept péchés (1948),
  • Vendetta en Camargue (1949),
  • L’inconnue de Montréal (1950),
  • Un caprice de Caroline Chérie (1952),
  • le Fils de Caroline Chérie (1954)
  • Alerte au Sud (1953),
    Ce dernier un film d’aventures dont le tournage fut lui-même une grande aventure, avec Erich von Stroheim, sorte de James Bond avant la lettre, qui tiendra quatre ans la tête du box-office.

Viendront ensuite notamment :

  • Pile ou Face,
  • L’inspecteur aime la bagarre,
  • Un Français à Moscou,
  • KinoChoc
    Jean Devaivre travaille alors en Union soviétique pour le développement du procédé Kinopanorama.

Couverture d’Action, les mémoires de Jean Devaivre

Ses mémoires, écrites entre 1961 et les années 2000 sont parues en 2002 sous le titre « Action !« , aux éditions Nicolas Philippe. Les cent pages de « Action ! » relatives à l’Occupation en France et à la Résistance seront utilisées dans le scénario du film « Laissez-passer » de Bertrand Tavernier, sorti en 2002. Elles ont donné lieu à un procès intenté par l’auteur contre le cinéaste, procès qui n’a pu aboutir du fait du décès de ce dernier des suite d’une longue maladie, en 2004.

Prochainement davantage de photos et d’informations sur Jean de Vaivre sur une page spéciale qui lui sera consacrée.

 

Colonel Déodat du Puy-Montbrun

Insigne promotion EMIA 2009-2011 Colonel Déodat_Puy-Monbrun

Insigne de la promotion EMIA 2009 -2011

La promotion de l’EMIA baptisée lors des fêtes du Triomphe de juillet 2010, a pris le nom de Colonel Déodat du Puy-Montbrun.

Cet officier, l’un des plus décorés de sa génération, a commencé sa carrière dans la Cavalerie, notamment en participant comme aux combats en mai-juin 40 en Belgique et en France. Blessé, fait prisonnier puis évadé, il rejoint la Zone Libre et s’engage immédiatement dans les actions de résistance avant de rejoindre les Forces Françaises Libres. Héros de la Deuxième Guerre Mondiale comme SAS et Jedburgh, des maquis d’Indochine et de la Guerre d’Algérie, le colonel du Puy-Montbrun était aussi l’un des pères de l’emploi des hélicoptères de combat et donc de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT), ainsi qu’un homme de l’ombre au sein des services spéciaux.

Il a servi par deux fois très brièvement à Chamborant, une première fois, après son évasion comme prisonnier de guerre, dans l’Armée d’Armistice à Tarbes (engagé dans la résistance il s’occupait notamment de filières d’évasion par l’Espagne) et, plus tard, avant sa mise d’office à la retraite pour sa défense de subordonnés lors des procès de l’OAS, à Orléans en 1961.

Couverture du livre L’Honneur de la guerre – Déodat_Puy-Monbrun

Ecrivain et romancier, le colonel Puy-Montbrun a écrit plusieurs ouvrages inspirés de ses expériences de la résistance et dans les services spéciaux, comme « Les chemins sans croix« , ainsi qu’un ouvrage autobiographique « L’honneur de la Guerre » sur son engagement en Algérie. (Couverture ci-contre)

Grand Croix de la Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de guerre 1939-1945, Croix de guerre des T.O.E. (Fourragère des TOE à titre individuel), Croix de la valeur militaire, Croix du combattant volontaire, Médaille coloniale, Médaille des évadés, Médaille de la Résistance avec Rosette, Médaille d’or du Service de Santé, le colonel Puy-Montbrun, titulaire de plus de 20 citations s’est éteint aux Invalides en février 2009.

Plus détails sur cet officier et sur sa bibliographie sur le site Wikipédia.

Le Général Marcel Ceroni

Général Marcel CERONI

Le général Marcel CERONI, combat en 1940 dans les chars puis sert au 2ème Hussards à Tarbes, dans l’Armée d’Armistice. Il fait partie de ces cadres qui choisissent de poursuivre la lutte sur le sol national au sein de la Résistance. Il commanda une 1/2 brigade (environ 750 hommes) au maquis au sein de ce corps franc et est l’auteur de livres sur cette période dont il s’est efforcé de maintenir la mémoire:
Histoire du Corps Franc Pommiès – 49ème R.I. :

  • Tome I , « La Clandestinité » 260 pages publié en 1980
  • Tome II, « La Lutte Ouverte » 630 pages publié en 1984

Ces deux tomes, ont été réédité en 2007 et certains extraits publiés, avec son autorisation, ont permis de réaliser un site très intéressant dédié au Corps Franc Pommies (Voir également l’article dans les pages historiques de la 2ème Guerre Mondiale de ce site).

Le Général Marcel Céroni est décoré de :

  • Croix de guerre 39 – 45 ; Médaillé de la Résistance,
  • Croix des Théâtres d’opérations Extérieurs.
  • Croix de la valeur militaire.
    Il totalise 14 titres de guerre dont 9 citations et 3 blessures. Il a été élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d’honneur le 16 octobre 1996.
    Il a été élevé à la dignité de Grand-croix de l’Ordre national du Mérite par décret du Président de la République publié au J.O. du 24 décembre 2005.

Le Général d’Armée Guy Méry, Chef d’Etat-Major des Armées

Le colonel Méry, chef de corps de Chamborant 1962 – 1964

Insigne de la 8ème Division d’Infanterie

Le Général d’Armée Guy Méry Chef d’Etat-Major des Armées de 1975 à 1980

Né en 1919, saint-cyrien de la promotion « Amitié Franco-Britannique » (1939 – 1940), le Général d’Armée Guy Méry a d’abord été le chef de corps du 12ème Régiment de Dragons en Algérie en 1962, celui-ci fut dissous le 1er septembre de la même année et certains de ses éléments, dont le chef de corps qui pris le commandement de Chamborant à ce moment là, transférés au 2ème Hussards à Orléans (certains souvenirs du 12ème Dragons figurent dans la salle d’honneur du Régiment).

Par la suite, le général a commandé la 8ème Division d’Infanterie à Amiens et a été chef d’état-major particulier du Président de la République – EMP (juin 1974 à juillet 1975). Nommé général d’armée, il fut ensuite pendant cinq années, de juillet 1975 à juillet 1980, notre chef d’Etat-Major des Armées.

Il fit beaucoup pour l’armée de terre en cohésion avec le général Lagarde CEMAT et le général Vanbremeersch qui l’a remplacé comme chef de l’EM particulier du Président de la République et le remplacera par la suite comme CEMA.

Le Général Méry est décédé le 28 décembre 1999

Le Général d’Armée Bruno Cuche

le Général d’Armée Bruno Cuche

Le Général Bruno Cuche a servi à Orléans où il a commandé l’Escadron Sidi-Brahim (voir photo des officiers de l’époque), avant le transfert à Sourdun en 1979. Suite au transfert d’Orléans à Sourdun, le capitaine Cuche s’est vu confier le commandement de l’Escadron d’Eclairage Divisionnaire N°2 à St Germain en Laye, escadron d’éclairage de la 2ème Division Blindée (2°DB), rattaché administrativement au 501ème Régiment de Chars de Combat (501ème RCC) deux unités qu’il a par la suite commandé, notamment, pour ce qui est de la 2èmeDB lors de son entrée au Kosovo en 1999. Il est toujours resté fidèle à son ancien escadron et à l’esprit Sidi-Brahim et ne manquait jamais de le souligner, en particulier lors des cérémonies organisées par la Fédération Nationale des Anciens Chasseurs qu’il présidait en temps que CEMAT chaque mois de septembre, au Château de Vincennes.

Les officiers du 2ème Hussards à Orléans en 1979. Le capitaine Cuche est le 6ème au second rang

Après son départ en tant que CEMAT suite aux événements de Carcassonne, le Général Cuche a été nommé Gouverneur des Invalides. Faut il y voir un clin d’oeil de l’histoire (?) : le Général Cuche succède au Général Gobillard, un Chamborant après un Bercheny !

Jean-Dominique SenardBibendum Michelin

L’aspirant Senard en 1979

L’aspirant Jean-Dominique Senard, chef du 3ème peloton à Sidi-Brahim à Orléans en 1979 (en haut à droite sur la photo des officiers de cette époque ci-dessous) est depuis 2011 le Premier PDG du Groupe Michelin qui ne soit pas issu de la famille fondatrice.

Jean-Dominique Senard – PDG de Michelin

Il n’est pas le seul Chamborant chez Michelin puisque le Colonel Ballarin, ancien chef de corps a rejoint cette société il y a déjà de nombreuses années et y occupe un poste important au siège. Est-ce Michelin qui fabrique les pneus de nos VBL ? …

… d’autres anciens Chamborant à venir …

Le Hussard Laurent Voulzy

Laurent Voulzy

Le jeune Laurent Voulzy a effectué son service militaire au 2ème Régiment de Hussards à Orléans (Quartier de Sonis) vers 1969. Musicien dès son plus jeune âge, ce parisien originaires des Antilles fut d’emblée remarqué pour ces qualités et incorporé à la fanfare de Chamborant.

Contrairement à certaines biographies que l’on trouve sur Internet, il n’était pas pour autant « chef de fanfare« . En revanche, il fit partie de l’orchestre régimentaire qui animait depuis quelques années les bals et autres prestations, au Régiment, ainsi que dans d’autres bals dans la région (pompiers, gendarmerie, etc.)

Un certain nombre de Chamborant comme Michel Bouzy et Patrick Barbier se souviennent de cette période qu’ils ont retracée pour le premier dans un article mis en ligne sur le site ou dont ils nous ont transmis pour le deuxième, la seule photo connue de Laurent Voulzy à cette époque. (ci-dessous)

L’orchestre de Chamborant en 1969 à Orléans avec Laurent Voulzy

Le Lieutenant (R) Philippe de Dieuleveult (1951-2005)

Philippe de Dieuleveult animateur de la « Chasse aux Trésor »

S’il n’a pas réellement appartenu au 2èmeHussards (?), le célèbre animateur de la Chasse au Trésor dans les années 80 était bien connu des hussards de Chamborant à Orléans. Philippe de Dieuleveult a d’abord effectué son service national comme aspirant en 1973 (à la 3èmeCompagnie du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes si l’on en croît notamment un reportage sur un site personnel relatant notamment une manoeuvre (EXOM73) en Martinique de ce régiment). L’aspirant y est même décrit comme un chef de section de combat particulièrement « opérationnel » ou en tous cas débrouillard :
« Une bonne quarantaine de kilomètres à parcourir en pleine chaleur humide ne constitueront pas un défi trop difficile à relever pour les parachutistes bien entrainés. La monotonie de l’entreprise, alliée à un esprit commando particulièrement développé incitèrent l’aspirant Philippe de Dieuleveult à embarquer toute sa section sur les différents niveaux d’une bétaillère et à déjouer ainsi les éventuels contrôles ennemis tout en économisant ses hommes …
En fait nous apprendrons par la suite que la manoeuvre était dite « à simple action » qu’il n’y avait donc pas d’ ennemi ……et que nous aurions pu tranquillement progresser l’arme à la bretelle le long de la route
« .

Les officiers du 2ème Hussards à Orléans en 1979. Certains prétendent que Philippe de Dieuleveult serait le 11ème au 3ème rang, mais c’est en fait le LTN Clément

Le lieutenant de Dieuleveult effectua par la suite des périodes de réserve au centre de formation de la DGSE de Cercottes proche d’Orléans où il encadrait semble-t-il des stagiaires; il semble qu’il était « soutenu » pour certaines choses par le Régiment et le lieutenant de Dieuleveult amenait donc ses soldats à l’ordinaire et sans doute lui même fréquentait il régulièrement le mess officiers. Certains avaient même cru le reconnaître sur la photo des officiers de Chamborant de 1979, coiffé d’un képi qui ressemble bien néanmoins au képi de ses camarades et non d’un bérêt para …, d’après le Chef d’Escadrons (ER) Noël, présent sur cette photo, il s’agit en fait du Lieutenant Clément.

Sa disparition sur le fleuve Zaïre en 1985 a longtemps été entourée plus ou moins de mystère, son appartenance aux services secrets français avait néanmoins déjà été évoquée et celle-ci a été confirmée par une enquête journalistique du magazine XXI, son service à Cercottes ne fait qu’apporter de la cohérence à cette version.

Philippe de Dieuleveult aurait été assassiné en 1985.

Les témoignages de ceux qui l’auraient connu ou cotoyé à Orléans sont les bienvenus pour compléter cette rubrique, contactez le webmaster