Colonel Adolphe Pichon-Vendeuil
1921 – 1923

Le général Adolphe Pichon-Vendeuil
Portrait : Capitaine de Vaisseau Vernerey son arrière-petit-fils par alliance

Sources :

Biographie

Etat signalétique et des services COL Pichon-Verneuil

Etat Signalétique et des Services (ESS) COL Pichon-Verneuil
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Pierre, Félix, Jean, Adolphe Pichon-Vendeuil est né le 14 août 1970 au Dorat (Haute-Vienne). Il est le fils de Jean, Eugène Pichon-Vendeuil et de Rose, Ferdinande, Alida Loisillier

Quartier Espagne - 9ème Régiment de Chasseurs à Cheval à Auch

Quartier Espagne – 9ème Régiment de Chasseurs à Cheval à Auch

Son état signalétique et des services (ci-contre) établi au 2ème Régiment de Hussards à Tarbes en 1922, lors de son temps de commandement, le signale comme mesurant 1,67 m, le visage ovale au front large, avec un nez moyen, des yeux gris et des cheveux noirs.

Engagé à Versailles le 24 octobre 1889 pour 3 ans au titre de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, il appartient à la promotion du Dahomey 1889 – 1891, 74ème promotion de l’ESM qui prend le nom de promotion du Dahomey afin de commémorer l’expédition menée contre le roi Béhanzin, en 1890.

A sa sortie de Saint-Cyr en 1891, il rejoint le 9ème Régiment de Chasseurs à Cheval, en garnison à Auch (Quartier Espagne) régiment de corps du 17ème Corps d’Armée. Il y sert comme sous-lieutenant (1891), lieutenant (1893) puis capitaine (1907) jusqu’en 1908.

Quartier Duguesclin - 7ème Régiment de Hussards à Niort

Quartier Duguesclin – 7ème Régiment de Hussards à Niort

Le 8 décembre 1903 il épouse (avec l’autorisation du Général commandant le 17ème Corps d’Armée) Antoinette, Catherine, Suzanne Normand alors domiciliée à Poitiers (Vienne). En 1904 naît leur première fille Antoinette à Poitiers.
Quartier Colbert 16ème Régimlent de Chasseurs à Cheval à Beaune

En 1907, toujours capitaine, il est affecté au 7ème Régiment de Hussards, à Niort (Deux-Sèvres), où naît Huguette sa deuxième fille en 1908.

"Quartier

ème Régiment de Chasseurs à Cheval à Beaune » class= »wp-image-3371 size-medium » /> Quartier Colbert 16ème Régiment de Chasseurs à Cheval à Beaune

En juin 1910 il est affecté comme capitaine commandant au 16ème Régiment de Chasseurs à Beaune (Côte d’Or) à l’état-major particulier et nommé officier-acheteur au dépot de Remonte d’Aurillac, Cantal, jusqu’en juin 1914, date à laquelle il rejoint le 3ème Régiment de Chasseurs stationné au quartier Gribeauval à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), où il affecté officiellement à la déclaration de guerre, le 2 août 1914. Il entre en campagne avec ce régiment et fait Chevalier de la Légion d’Honneur en juillet 1915, cité simultanément à l’ordre de l’Armée et est nommé Chef d’Escadrons en décembre de la même année.

Croix de chevalier de la Légion d’Honneur – modèle 1870 Croix de Guerre 1914 – 1918 avec palme

Décret du 13 juillet 1915 lui attribuant la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre avec palme :

Croix de chevalier de la Légion d'Honneur - modèle 1870

Croix de chevalier de la Légion d’Honneur – modèle 1870

Croix de Guerre 1914 - 1918 avec palme

Croix de Guerre 1914 – 1918 avec palme

« Très ancien en service, a eu des jours particulièrement durs à la tête de son escadron pendant que la Division était en Belgique. »
Pendant la Grande Guerre, en mars 1916, il est affecté comme adjoint du chef de corps du 408ème Régiment d’Infanterie, régiment appartenant à la 120ème Division d’Infanterie, entièrement décimé dans la région de Verdun et notamment au Fort de Vaux.

L’Historique du 408ème cite son arrivée :

Et d’abord, il faut commencer par la tête puisque le dernier officier supérieur vient d’être évacué et que le régiment est commandé par un capitaine. C’est à ce moment que l’on nous envoie le chef d’escadrons PICHON-VENDEUIL qui, après avoir déjà fait ses preuves dans la cavalerie, vient à nous avec toute son ardeur et une bienveillante autorité qui ne cessera de se faire sentir dans tous les emplois qu’il occupera pendant ses deux ans de séjour au régiment.
De novembre à décembre 1917, il prend temporairement le commandement du 2ème Bataillon de ce même régiment ; il est cité à l’ordre de la Division en octobre 1916.

Ordre N° 61 de la Division d’Infanterie du 25 octobre 1916 :

Croix de Guerre 1914 - 1918 avec étoile d'argent

Croix de Guerre 1914 – 1918 avec étoile d’argent

 » Chef d’Escadrons de tout 1er ordre, s’est distingué pendant la période d’attaques d’octobre 1916 par ses reconnaissances fréquentes en 1ère ligne. « 
Insigne du 38ème Régiment d’Infanterie (1963)

"Insigne

ème Régiment d’Infanterie (1963) » class= »wp-image-3367 size-full » /> Insigne du 38ème Régiment d’Infanterie (1963)

Après un très court passage de quelques jours à la tête du 2ème Bataillon du 23ème Régiment d’Infanterie qu’il rejoint le 9 décembre 1917, c’est à la tête du 1er Bataillon du 38ème Régiment d’Infanterie, régiment de St Etienne appartenant à la 120ème Division d’Infanterie, qu’il s’illustre à nouveau et est cité à l’ordre de la Brigade à la veille de Noël 1917.
Croix de Guerre 1914 – 1918 avec étoile de bronze

Croix de Guerre 1914 - 1918 avec étoile de bronze

Croix de Guerre 1914 – 1918 avec étoile de bronze

Ordre N° 134 de la 12ème Division d’Infanterie du 21 décembre 1917 :
 » Atteint par les gaz au cours d’une période difficile, dans un secteur continuellement bombardé par des obus toxiques, a donné le meilleur exemple en se maintenant fermement à son poste. « 
Il est cité à nouveau à l’ordre de la 2ème Armée en mars 1918 :

Ordre N° 1142 de la 2e Armée du 29 mars 1918 :

Croix de Guerre 1914 - 1918 avec palme

Croix de Guerre 1914 – 1918 avec palme

 » Officier supérieur de 1er ordre, entraineur d’hommes, a fait échouer le 6 mars 1918 un coup de main ennemi à gros effectifs, quatre compagnies, dirigé sur un point de son front particulièrement difficile à défendre. A infligé aux assaillants de lourdes pertes et leur a fait des prisonniers. A préparé l’attaque du 16 mars 1918, organisé le terrain, mis les troupes en place et largement contribué au succès. « 
Au cours de cette période le Chef d’Escadrons PICHON-VENDEUIL est intoxiqué le 13 mars 1918 par de l’Ypérite dans le secteur d’Avocourt. De même d’ailleurs que tous les autres régiments de la Division, le 38ème est cité à l’Ordre de l’Armée et le premier parmi eux, il a droit au port de la Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre :

Ordre de la Vème Armée, N° 348 du 10 juillet 1918, général BERTHELOT :

Croix de Guerre 1914 - 1918 avec palme

Croix de Guerre 1914 – 1918 avec palme

« Beau et brave régiment qui, sous les ordres du commandant PICHON-VENDEUIL remplaçant le colonel absent, a réussi à force de bravoure et de ténacité, à briser une violente offensive ennemie. A fait face pendant trois jours consécutifs, en manoeuvrant sous le feu, à des assauts répétés allant jusqu’au corps à corps, et fixé définitivement l’ennemi après lui avoir infligé des pertes élevées. »
Il est promu lieutenant-colonel le 28 juin 1918 et continue à contribuer aux succès de son régiment dont il prend le commandement le 1er septembre 1918.

Croix de Guerre 1914 - 1918 avec étoile de vermeil

Croix de Guerre 1914 – 1918 avec étoile de vermeil

Ordre du 9ème C.A., N° 183, du 7 novembre 1918, général GARNIER-DUPLESSIX :
 » Régiment aussi tenace dans la conquête de ses objectifs qu’ardent à la poursuite de l’ennemi battu, a fourni un effort considérable et sans répit au cours d’une bataille de quinze jours. Sous la conduite éclairée du lieutenant-colonel PICHON-VENDEUIL, a conquis, le 2 octobre 1918, un bastion important de la position ennemie, fait des prisonniers, capturé des mitrailleuses et un matériel de guerre considérable, enfin réalisé une avance de 20 kilomètres, couronnée, le 12 octobre, par la libération de Vouziers« .

Ordre de la 4ème Armée, N° 1569 du 3 janvier 1919, général GOURAUD :

Croix de Guerre 1914 - 1918 avec palme

Croix de Guerre 1914 – 1918 avec palme

 » Cité à l’ordre du 9ème Corps d’Armée pour sa vigoureuse offensive de Champagne (30 septembre – 15 octobre 1918) et brillamment commandé par le lieutenant-colonel PICHON-VERNEUIL, a repris, le 2 novembre, la poursuite de l’ennemi en retraite, franchi sous le feu le canal des Ardennes, où l’ennemi, après avoir coupé les ponts, a organisé une position sur la rive nord, traversé la région boisée dont les lisières sont garnies de mitrailleuses et les chemins impraticables et qui est bordée au nord, par le fossé profond et marécageux de la Bar, enlevé le passage que l’ennemi avait fait sauter et tenait sous le feu des maisons de Saint-Aignan, atteint le premier la Meuse, objectif final de la division. Dans cette course sans arrêt, le régiment a pris 7 canons, de nombreuses mitrailleuses et un matériel considérable ; il a terminé d’un seul bond la progression qui débuta le 1er octobre par l’attaque de la Croix des Soudans. « .

"Charge"

Charge du 10ème Régiment de Hussards au Quartier Larrey à Tarbes

La guerre terminé, il retourne vers son arme d’origine et est nommé le 15 février 1919 au commandement du Dépot de Remonte de Tarbes (Hautes-Pyrénées) qu’il rejoint le 10 mars. En février 1920 il passe au 10ème Régiment de Hussards, Quartier Larrey (actuel quartier du 1er Régiment de Hussards Parachutistes) puis en août 1921 au commandement du 2ème Régiment de Hussards, ci-devant Chamborant, au changement de numéro. Il est promu Colonel le 23 septembre 1921 et prend le commandement à la même date.

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2ème Régiment de Hussards à Tarbes

Le Général Alphonse PICHON-VENDEUIL est décédé décédé le 7 septembre 1962 à Journet (Vienne), à l’âge de 92 ans. Il était officier de la Légion d’Honneur et de La Couronne d’Italie, titulaire de la Croix de Guerre 1914 – 1918 avec 7 citations (4 palmes, 1 étoile de vermeil, une d’argent et une de bronze).Retour vers Chefs de Corps 1914-1940