Colonel Ferdinand de Chalendar
1894 – 1898

Général Ferdinand de Chalendar

Général Ferdinand de Chalendar

Source : site non officiel de l’Ecole de Guerre.

Né le 18 décembre 1843 au Mans (Sarthe) d’un père colonel au 5e régiment de cuirassiers, plus tard général de division.

De bonne heure, il se destine à la carrière des armes. Aussi n’a-t-il pas 18 ans lorsqu’il subit, avec succès, les examens de l’École spéciale militaire. Entré à cette école le 5 novembre 1861 (promotion du Mexique), il en sort le 1er octobre 1863 avec le galon de sous-lieutenant et classé 118e sur 234 élèves. Affecté au 8e régiment de lanciers, il en est détaché à l’École d’application de cavalerie, à Saumur, le 16 octobre de l’année suivante. Il revient à son régiment le 16 octobre 1865 après avoir été classé 11e sur 42 sous-lieutenants élèves.

Lors de la guerre contre l’Allemagne, promu au grade de lieutenant le 3 septembre 1870, il est affecté au 4e escadron du 1er régiment de marche de lanciers, en formation à Lyon, et appelé à faire partie des troupes de l’armée de Paris. Ce régiment, qui deviendra le 9e lanciers le 2 novembre, entre dans la composition de la 1èrebrigade de la division de cavalerie de la 3ème armée de Paris (général Vinoy).

Signalé comme « ayant fait preuve de sang-froid et de décision au feu » dans une affaire d’avant-postes, entre Stains et Garges, le 17 septembre, il assiste, les 30 novembre et 1er décembre, à la bataille de Champigny, et, le 21 décembre, au combat de la Villa Evrard.

La guerre terminée, le 29 mars 1871, le 9e lanciers est versé en entier au 1errégiment de lanciers qui devient, le 4 septembre 1871, le 14e régiment de dragons.

Promu au grade de capitaine le 8 mars 1873, il ne quitte le 14e régiment de dragons qu’au commencement de 1878. Il vient alors au 4e régiment de chasseurs d’Afrique, avec lequel il fait partie des colonnes qui répriment, du 26 avril 1881 au 15 mars 1882, les mouvements insurrectionnels des dissidents sur le territoire algérien et assiste, le 19 mai 1881, au combat de Chellala.

A la suite d’une proposition établie au titre de la colonne d’Aïn-Ben-Khelil par le colonel de Négrier, il est nommé major au 3e régiment de chasseurs d’Afrique à la date du 1er mars 1882. Il passe en la même qualité au 11e régiment de chasseurs, à Saint-Germain-en-Laye, le 14 mai 1882 et y devient chef d’escadrons le 29 juillet 1885 ; il reçoit la croix de la Légion d’honneur le 28 décembre 1885.

Promu au grade de lieutenant-colonel le 1er septembre 1889, il est d’abord affecté au 12e régiment de hussards, puis, le 30 novembre 1890, au 1er régiment de chasseurs d’Afrique. Nommé colonel le 29 décembre 1892, il est placé à la tête de ce même régiment, puis passe au 2e régiment de hussards le 4 mai 1894. Le 1er mars 1898, il est nommé commandant de la 2e brigade de cuirassiers à Paris.

Promu au grade de général de brigade le 8 mai 1898, il est maintenu dans ce poste puis passe, le 16 janvier 1901, à la tête de la 14e brigade d’infanterie également à Paris. Il reçoit la rosette d’officier de la Légion d’honneur le 6 juin 1899. Il est également membre du comité technique de la gendarmerie en 1899, membre du comité technique de la cavalerie en 1900 et membre du comité technique de l’infanterie à partir du 21 décembre 1900. En 1902, il fait partie de la mission envoyée aux États-Unis à l’occasion de l’inauguration du monument élevé à Rochambeau.

General Ferdinand de Chalendar Image mortuaire

Général Ferdinand de Chalendar – Image mortuaire

Manuel du Volontaire de Cavalerie du Capitaine Chalendar

Manuel du Volontaire de Cavalerie du Capitaine Chalendar

Dans cette période, il est victime comme de nombreux officiers du fichage politique et religieux réalisé à l’initiative du général André, révélé par M. Guyot de Villeneuve en 1904, et baptisé Affaire des fiches. Sa fiche, publiée en 1907 dans Le dossier de M. Guyot de Villeneuve, de Robert Nanteuil, porte les informations suivantes dont on ne peut que souligner le ridicule : « Antigouvernemental, opposé surtout au ministre actuel de la guerre. Donne toutes ses préférences aux officiers professant des opinions réactionnaires et cléricales. Il n’hésite pas à tracasser et à entraver la carrière de ceux ayant seulement des idées libérales. Dangereux pour la République. »

Il est fait commandeur de la Légion d’honneur le 12 juillet 1905 puis, atteint par la limite d’âge, il est admis dans le cadre de réserve le 18 décembre 1905.

Le général de Chalendar est décédé le 10 juin 1925 à Petiville (Seine-Inférieure).

Il était le fils du général de division Arsène-Ferdinand-Joseph-Vincent de Chalendar (1792-1863).

Il a publié avec un camarade, le capitaine de Breuil un Manuel du volontaire d’un an dans la cavalerie (1874) lorsqu’il servait comme capitaine au 9e Régiment de Hussards et Les hussards de Chamborant, histoire du 2e hussards (1898).

Page de garde Historique 2e Hussards Colonel de Chalendar

Page de garde Historique 2e Hussards Colonel de Chalendar

SHD 10 YD 730 – LH/469/85