Colonel Louis de Bellegarde
1887 – 1894

Le Colonel de Bellegarde, chef de corps du 2èmeRH

Sources :

Données Biographiques

Le sous-lieutenant de Bellegarde au 6ème Chasseurs à Cheval Photo www.military-photos.com

Marie Louis de Bellegarde est né le 4 octobre 1837 à Gaillac (Tarn), de Émile, Eliézer de Bellegarde, avocat et propriétaire foncier et de Marie, Suzanne de Saint-Blanquat.

Son état signalétique et des services le décrivent comme ayant les cheveux, les sourcils et les yeux chatains, un front découvert un gros nez et une bouche moyenne, le menton rond et le visage ovale et mesurant 1,69 m.

Élève de l’École Spéciale Impériale militaire de 1857 à 1859 (Promotion de l’Indoustan, nom choisi par la 42ème promotion évoquant la révolte, en 1857, des Cipayes, soldats de la compagnie des Indes) il en sort 224ème sur 240.

Il est affecté à sa sortie de l’école comme sous-lieutenant au 6ème Régiment de Chasseurs à Cheval, régiment où il restera jusqu’à son passage au grade de capitaine en 1872, après la Guerre de 1870. Il suit le cours des officiers instructeurs à l’école spéciale de Cavalerie, à Saumur de novembre à décembre 1860 et en sort 25ème sur 37.

Chevalier du Nicham Iftikar

Son régiment rejoint l’Algérie de 1865 à 1869, en garnison à Sétif. Pendant son séjour en Algérie, il fait partie, avec deux escadrons de son régiment, d’une colonne expéditionnaire envoyée, pendant l’hiver de 1865-1866, sous les ordres du colonel Gandil du 3ème Régiment de Tirailleurs Algériens, à la poursuite des derniers dissidents de l’insurrection générale de 1864, dans le sud des provinces de Constantine et d’Alger. Il reçoit au cours de cette période une médaille d’or de 2ème classe du ministère de l’Intérieur pour s’être particulièrement distingué par son zèle et son dévouement pendant l’épidémie de choléra et reçoit en outre le Nicham Iftikar.

Médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement de 2ème classe
modèle 2nd Empire

Il lui faut cependant 10 ans pour être promu Lieutenant (le 3 mars 1869), au moment du retour de son régiment en Métropole, en garnison à Tarascon. Au mois de juillet 1870, le 6ème Régiment de Chasseurs doit entrer dans la composition de la Division de Cavalerie du 6ème corps, mais de nouvelles dispositions le font passer sous les ordres du général Margueritte, et il suit le sort de l’armée de Sedan. Seul le 6ème escadron, dont il fait partie, et qui a été désigné pour servir d’escorte au maréchal Canrobert, rejoint l’armée de Metz. Le 14 août, jour de la bataille de Borny, il commande le peloton qui accompagne le maréchal; il assiste avec son escadron aux journées des 16, 18, 26 et 31 août, 1er septembre et 7 octobre où il accompagne, seul de son escadron, le maréchal à titre d’officier d’ordonnance; il reçoit la Croix de chevalier de la Légion d’honneur le 10 septembre. Le 19 octobre, il est fait prisonnier au moment de la capitulation de la place de Metz.

Le Colonel de Bellegarde chef de corps du 2ème Régiment de Hussards, en manoeuvres avec d’autres chefs de corps

Rentré en France et au 6ème régiment de chasseurs le 26 avril 1871, il suit les opérations de l’armée de Versailles du 1er mai au 7 juin.

Promu Capitaine, le 23 avril 1872, il est affecté au 16ème Régiment de Dragons, à Cambrai (Nord), où il sert durant six ans puis, est muté comme Major au 24ème Régiment de Dragons, à Dinan (Côte du Nord) le 17 novembre 1878. Il épouse (avec autorisation ministérielle) Eugénie, Hermance Boitelle, résidant alors à Cambrai, sa précédente affectation dans le Nord, le 3 février 1879. Leur première fille Germaine naît en 1881.

Il est affecté comme Chef d’Escadrons le 13 mai 1885 au 18ème Régiment de Dragons à Vitry-le-François puis Lunéville.

Promu Lieutenant-colonel le 13 mai 1885, il rejoint le 2ème Régiment de Hussards en Algérie à Orléansville le 16 juin de la même année. Du 16 novembre 1885 au 18 septembre 1887, il est détaché comme président du conseil de guerre de la division d’Alger.

Il revient en France, à Châlons-sur-Marne, le 21 septembre 1887, avec le 2ème Régiment de Hussards dont on lui confie le commandement le 15 du mois suivant, au départ du colonel Roustain. Promu au grade de colonel le 12 octobre 1889, toujours chef de corps de Chamborant, il rejoint la nouvelle garnison du régiment à Melun en 1890 ; il est fait officier de la Légion d’Honneur le 17 septembre 1891. C’est cette même année que naît Micheline, leur deuxième fille.

Képi de général de division du Général de Bellegarde, ancien chef de corps du 2ème Régiment de Hussards

Il quitte le 2ème Régiment de Hussards en 1893, année de la naissance de leur fils Jean, est promu général de brigade par décret du 1er mai 1894, et après avoir été placé à la tête de la subdivision de Sétif le 25 mai 1894, il passe le 22 décembre 1894 à la tête de la 1ère brigade de cavalerie d’Algérie et de la subdivision de Médéah.

Le 16 mars 1895, il quitte ces fonctions pour celle de commandant de la brigade de cavalerie du 17ème corps d’armée en métropole, à Montauban. Trois années plus tard, le 20 septembre 1898, il est nommé inspecteur général du 2ème arrondissement d’inspection permanente de cavalerie, au Mans, où il assure l’intérim. Promu au grade de général de division [1] le 16 décembre 1898, il est d’abord maintenu dans cette fonction puis nommé, le 28 octobre 1899, à la tête de la cavalerie d’Algérie. Pendant l’année 1900, il est en outre inspecteur général du 14ème arrondissement de cavalerie. Il est fait commandeur de la Légion d’honneur le 11 juillet 1901.

Mis en disponibilité le 12 juillet 1902, il est placé dans la section de réserve, par limite d’âge, le 4 octobre 1902 et s’installe au Château de Saintes par Noé, sur les bords de la Garonne au Sud de Toulouse. Il décède cinq ans plus tard le 16 février 1907 à Toulouse (Haute-Garonne).

Il était commandeur de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille coloniale avec agrafe « Algérie », grand-officier de l’Ordre du Nicham Iftikar de Tunisie.

Cravate de commandeur de la Légion d’Honneur

Médaille coloniale agrafe Algérie

Grand-officier du Nicham Iftikar (1861-1882)

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[1] Voir une page dédiée à son képi de général sur le site des uniformes des généraux français.

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